Assermentation de Monsieur Jean-Claude Wiwinius en tant que nouveau Président de la Cour supérieure de justice et Président de la Cour Constitutionnelle

C’est dans le cadre d’une petite cérémonie au ministère de la Justice que Monsieur Jean-Claude Wiwinius a été assermenté aujourd’hui par le ministre de la Justice, Monsieur Félix Braz, comme nouveau Président de la Cour supérieure de justice et comme Président de la Cour Constitutionnelle, fonctions qu’il prendra à partir du 2 août 2016.

Monsieur Jean-Claude Wiwinius, qui était Vice-président de la Cour supérieure de justice depuis 2015,  remplacera Monsieur Georges Santer, qui a fait valoir ses droits à la retraite.

Fort d’une longue expérience professionnelle, Monsieur Jean-Claude Wiwinius, né le 2 juillet 1953 à Luxembourg, a débuté sa carrière en 1977 comme avocat au Barreau de Luxembourg, pour ensuite entrer en 1980 dans la magistrature, avec des étapes, entre autres, comme juge au tribunal d’arrondissement, juge de paix à Esch-sur-Alzette, avocat général auprès du Parquet général à la Cour supérieure de justice, référendaire au Tribunal de première instance des Communautés européennes, président de chambre à la Cour d’appel et conseiller à la Cour de cassation.

Priorités et vues  du nouveau Président de la Cour supérieure de justice :

Son expérience professionnelle, combinée à une ouverture d’esprit au-delà de l’horizon judicaire luxembourgeois, caractérisent Jean-Claude Wiwinius, qui tout au long de sa carrière s’est laissé guider par le principe que la justice devait travailler dans l’intérêt général pour que les citoyens aient confiance en la justice. Selon lui, cette confiance est essentielle.

Une des pistes pour fortifier cette confiance est, pour le nouveau Président de la Cour supérieure de justice, de veiller à une meilleure compréhension du fonctionnement du système judiciaire et de la prise de décision.

« Il faut faciliter l’accès au décisions de la justice »

Pour Jean-Claude Wiwinius, a priori rien ne s’oppose à publier, à l’instar des arrêts de la Cour constitutionnelle et ceux de la Cour de cassation, le plus de décisions possible, abstraction faite de celles qui, comme p.ex. en matière pénale ou de divorce, pourraient susciter une curiosité malsaine. Il est en outre d’avis qu’il faudrait voir s’il est vraiment nécessaire d’anonymiser systématiquement les jugements publiés.

Dans le même esprit d’idées, l’accès aux décisions pourrait également être facilité par le recours généralisé à une justice « sans papier ». Cela mènera, selon Jean-Claude Wiwinius, à un gain de temps et d’argent, mais plus particulièrement à un gain en efficacité, aussi bien pour le travail des magistrats que pour celui des avocats.

En ce qui concerne les critiques souvent formulées quant à la lenteur des procédures, Monsieur Wiwinius les récuse dans leur généralité en se référant à une étude comparative de la Banque Mondiale, selon laquelle le Luxembourg s’est positionné en 2015 à la 17e place parmi 189 pays évalués du point de vue de la rapidité des procès.

« Veiller à l’image de la justice dans le public »

Pour le nouveau Président de la Cour supérieure de justice, il est d’une importance capitale que l’indépendance du pouvoir judicaire par rapport au deux autres pouvoirs ne soit mise en doute à aucun moment.

Pour cette raison, la création d’un Conseil national de la justice, lui tient particulièrement à cœur.  Réussir l’aboutissement de ce projet de longue haleine est un des défis que Jean-Claude Wiwinius s’est fixé et souhaiterait réussir lors de sa présidence.

Grâce à ce Conseil national de la justice, l’indépendance des magistrats pourra être cimentée, car leurs nominations pourront alors se faire en complète indépendance du gouvernement.

C’est avec impatience que Jean-Claude Wiwinius attend de pouvoir relever les défis qu’il s’est fixés et ce en collaboration avec tous les acteurs concernés.

Et au nouveau Président de la Cour supérieure de justice de conclure avec un clin d’œil :

« Mes prédécesseurs sont restés jusqu’à la limite d’âge, c’est une fonction qui manifestement  conserve».

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